La maladie hémorragique épizootique (MHE) gagne du terrain

La maladie hémorragique épizootique (MHE) continue de se propager dans les élevages. Lesquels restent pour l’heure situés dans le Sud-Ouest de l’Hexagone. À la date du 12 octobre, 453 foyers (contre 53 au 5 octobre) étaient en effet recensés dans les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers, les Landes et l’Ariège. La zone réglementée des 150 kilomètres (autour des foyers confirmés) touche désormais la Charente-Maritime ainsi qu’une plus grande partie des départements de la Dordogne, du Lot, de l’Hérault, et même de l’Aveyron. Pour ce dernier, 213 communes sont désormais concernées. Jusqu’à atteindre Laissac-Sévérac-l’Église ou encore Vézins-de-Lévézou, à une poignée de kilomètres de la Lozère.

D’après le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le nombre d’animaux atteint dans les élevages infectés est inférieur à 3 %. « La mortalité constatée reste par ailleurs très faible (inférieure à 0,1 %). Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider ces données », note-t-il sur son site internet.

Réouverture des flux commerciaux vers l’Italie

Comme nous l’évoquions dans notre édition du 12 octobre 2023, la MHE a en revanche un impact sur les exportations (pour la zone réglementée). Après l’Espagne, l’Italie a donné le 12 octobre son accord à la réouverture des importations de jeunes bovins français. Un marché important. En 2022, environ 870 000 broutards avaient été exportés par la France vers l’Italie. Le ministère de l’Agriculture poursuit actuellement les échanges avec ses partenaires commerciaux afin de rouvrir les marchés qui pourraient être encore fermés.

« C’est une très bonne nouvelle. Ce protocole pérennise et rétablit les flux commerciaux malgré la progression de la zone réglementée. Il n’y aura donc pas de fermeture de marché pour les zones indemnes et les zones réglementées pourront à nouveau exporter », souligne Patrick Bénézit, président de la Fédération Nationale Bovine.

« La zone réglementée s’approche fortement de la Lozère et on se doute que nous serons concernés dans les semaines à venir. Le point rassurant, c’est que nous avons des accords commerciaux avec l’Italie et l’Espagne. Afin de maintenir les prix, il faut absolument une réouverture du marché des pays du Maghreb. Il nous faudra tout de même rester vigilants quant à cette maladie », souligne Jean-François Maurin, président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) de Lozère.

Des réunions à venir

Face à l’émergence de cette maladie virale, la Chambre d’agriculture de la Lozère a en tout cas décidé d’organiser des réunions d’information à destination des agriculteurs. Celles-ci auront lieu le mardi 24 octobre à 10 h à l’amphithéâtre de Châteauneuf-de-Randon, à 14 h 30 à la salle des fêtes de Saint-Étienne-du-Valdonnez, et le mercredi 25 octobre à 14 h à la salle du centre socio-culturel (rue du Barry) à Aumont-Aubrac.

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